
Dans l’histoire de la République fédérale d’Allemagne, la question de confiance a été posée cinq fois depuis l’entrée en vigueur de la Constitution allemande en 1949. Dans deux cas seulement (Helmut Schmidt en 1982 et Gerhard Schröder en 2001), la confiance a prévalu. Dans les trois autres cas (Willy Brandt en 1972, Helmut Kohl en 1982 et Gerhard Schröder en 2005), la confiance a été refusée au chancelier fédéral, ce qui a entraîné la dissolution du Parlement allemand. Le 11 décembre 2024, le chancelier fédéral sortant Olaf Scholz a posé la 6e question de confiance au parlement, qui lui a ensuite retiré sa confiance le 16 décembre 2024. Qu’est-ce que cela signifie pour la politique allemande et le parlement ?
La question de confiance, qui trouve son fondement dans l’article 68 de la Constitution allemande, est un instrument destiné à permettre au chancelier de vérifier que sa politique est toujours portée par le Parlement. Il doit donc encore réunir une majorité de leurs voix. Un vote est organisé au parlement. Si la majorité du parlement décide de retirer sa confiance au chancelier, celui-ci peut demander au président fédéral de dissoudre le parlement. Cela entraînerait la nécessité de procéder à de nouvelles élections. Les nouvelles élections doivent alors avoir lieu dans les 60 jours suivant la dissolution. Le président fixe la date des élections. Même si la question de confiance est censée être utilisée pour garantir la majorité du parlement, elle peut également être posée dans l’attente d’un retrait de confiance afin de faciliter des réélections prématurées. Tel était l’objectif de la question de confiance posée par le chancelier Olaf Scholz : après avoir demandé au président Frank-Walter Steinmeier de dissoudre le parlement, le président a décidé d’accéder à sa demande. Jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement, le gouvernement actuel reste compétent.
La date de réélection a été fixée au 23 février 2025. Cette date précède de 7 mois la fin normale de la période législative et la date de l’ancienne élection. Il n’y aura pas d’élections en septembre 2025. Cela a des conséquences importantes pour les citoyens allemands vivant à l’étranger qui souhaitent participer aux élections.
Tous les électeurs légitimes qui n’ont pas d’adresse enregistrée en Allemagne ont la possibilité de voter par correspondance après avoir été inscrits dans l’annuaire des électeurs. Les documents de vote par correspondance dûment remplis doivent parvenir au bureau électoral allemand local avant le 23 février 2025 à 18 h (heure locale allemande).
Afin de s’assurer qu’en dépit de ces courts délais, le plus grand nombre possible d’Allemands à l’étranger puisse voter à temps, les missions allemandes à l’étranger ont mis en place la possibilité de participer à un service de messagerie spécial. Les électeurs peuvent déposer leurs documents électoraux remplis en personne jusqu’au 17 février 2025 au Consulat général à Montréal jusqu’à 10 h. Les documents électoraux remplis peuvent également être envoyés au bureau électoral allemand local compétent par courrier privé ou par service de messagerie.
De plus amples informations sont disponibles directement sur le site Internet des missions allemandes à l’étranger au Canada.
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